17 Jan
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Conversation sylvestre
- Que vous me semblez effrayé mon cher "Saule" vous qui d'habitude avez plutôt tendance à pleurer sur votre sort?
- Nous sommes en danger cher "Perlin Pin Pin" ! J'en "Tremble" de tout mon "Hêtre" ! À "l'Aulne" de notre civilisation, il faut absolument que l'on "Frêne" cette fuite en avant... Nous sommes "Cyprès" de la catastrophe...
- Voulez-vous que je vous mette les "Chênes", mon cher? Avant que vous ne fassiez un "Mélèze"... Il me semble que vous êtes entrain de vous "Noyer" dans un verre d'eau... Vous avez même les branches un "Peuplier"... Vous souffrez? Aujourd'hui vous n'irez pas au "Bouleau" ! ensuite il faudra bien que vous vous "Amandier" de ces craintes infondées... et que vous retrouviez votre "Charme" délicat... En attendant, je vais vous absoudre de tous vos "Pêchers"
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13 Jan
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Vue de mon bureau

6h32... Le jour se lève, encore timides, quelques rayons de soleil viennent caresser la forêt du côté de Vellerat. Je lève les yeux au-dessus de mon écran et la lumière pâle et douce qui se faufile à travers le rideau d'arbres devant ma fenêtre me pousse à déclencher... Il est difficile de trouver bureau plus reposant ! La journée commence bien...

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12 Jan
Texte et photo Jean-Marc Steiner
La grille bleue
C'est une maison bleue... chantonne l'abeille
C'est une prison aux rayons de fer
Étanche ta soif bel hyménoptère
Et fuis ce lieu qui à ta maison semble pareil
 
Envole toi vers ta ruche et son doux miel
Ne te laisse pas aveugler par ce leurre azur
Même si ces bleus hexagones te rassurent
Méfie-t'en ils ne sont que paradis artificiels
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11 Jan
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Vieille souche au bord de la Birse à Courrendlin

Il semblerait que l'espace-temps et la réincarnation se soient donnés rendez-vous dans cette vieille souche au bord de la Birse à Courrendlin... Un des Bogdanoff, on ne sait pas lequel, à peine disparu déjà réapparu... Les mystères de l'univers! Le Temps X.

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06 Jan
Texte et photo Jean-Marc Steiner
L'hiver attendra à Montreux

On passe une grande partie de notre vie à chercher à y donner du sens ou à la gagner...
et pendant ce temps là, les jours passent...
un beau matin on se rend compte que le temps est la seule chose qui ne fructifie pas, il se consomme cash!
J'ai passé tant de printemps à papillonner et l'été m'a paru si court...
l'automne est déjà là et je voudrais bien qu'il dure... il ne sert à rien que je cours avant que ne sonne l'heure...
Vivre le présent c'est mon cadeau et mon seul luxe.
L'hiver attendra...

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02 Jan
Texte et photo Jean-Marc Steiner
La vieille bassine
Au détour d'un sentier, entre forêt et grand pré
L'objet sous mes yeux me ramène à mon enfance
Une vieille bassine en fer blanc un peu cabossée
Je m'y vois gamin, pataugeant avec exubérance
 
Les samedis à la cuisine maman coulait le bain
Dans la bassine en fer, une éponge qui grattait
C’était pour toute la famille notre salle de bain
Ma grande sœur en premier et moi juste après
 
Un bout de savon, une éponge et une lavette
Devenaient mes compagnons de jeux marins
Où pirates et corsaires partaient à la conquête
D’îles perdues aux confins d'océans lointains
 
Temps bénis de l’enfance en toute insouciance
Nous n’étions pas moins propres qu’en ce jour
Malgré les incroyables progrès de la science
Peu ne valent une bassine d’eau et de l’amour...
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27 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Montana l'oiseau s'envole
Un corbeau
Quelques bouleaux
Une barrière pour les chevaux
De la neige juste ce qu'il faut
Et tombent quelques flocaux...
Fallait bien que ça rime, ho ho !
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10 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
À jamais enlacés

À jamais enlacés dans leur habit de bronze... ni les cieux menaçants, ni les vents tempétueux, pas plus que les cris des mouettes qui volent autour ne pourront perturber la force de leur amour. Ils sont unis pour la nuit des temps ! Sculpture de Michal, Biennale de Montreux 2017

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01 Déc
Texte et photo Jean-Marc Steiner
C'est beau Choindez

Choindez j'y suis né ! J'y ai vécu mes premières années... j'avais l'impression qu'à cette époque les hivers étaient féériques, enfoncé dans la neige jusque sous les bras, en fait il y en avait peut-être 50 centimètres, oui... j'étais encore petit. De la fenêtre de notre appartement, dont plus rien ne subsiste, nous regardions avec ma soeur, les yeux billes d'agate, les immenses flocons scintillants sous les lampadaires de la rue et qui, comme suspendus à des fils invisibles, refusaient de tomber. Choindez c'était aussi son odeur particulière, certains jours de basse pression, mélange de ferraille fondue, de sable et de sueur. Elle ne me dérangeait pas ou alors j'y étais habitué. Notre quartier du haut du village, nous habitions au "Wehr", retentissait des cris des nombreux enfants qui jouaient à cache-cache entre les bûchers et les grosses maisons, sous les yeux distraits des mères qui taillaient le bout de gras en attendant le boucher Seuret et son char à viande tiré par un cheval. Il n'était pas le seul, le laitier et le boulanger s'arrêtaient aussi avec leur camionnette et klaxonnaient pour avertir le client... Choindez ce n'est pas un trou, même si il a perdu de sa superbe d'antan, je m'y arrête parfois et le regarde avec tendresse, j'y retrouve un peu de mes parents, de la vie du quartier et du bruit de la fonderie. Ce ne sont pas des fantômes, non, ils sont en moi!

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28 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Les grenouilles au bain
Deux grenouilles qui ne diffèrent en rien mais que rien n'indiffère se tournent le dos au moindre différend qui les oppose...
Elles se ressemblent pourtant comme deux gouttes d'eau et se retrouvent dans le même bain. L'une, spécialiste de l'ultracrépidarianisme, persuadée d'avoir raison s'obstine à trouver tous les arguments fussent-ils fallacieux pour prouver à l'autre qu'elle a tort... L'autre, certaine de connaître par cœur tous les variants de l'alphabet grec, se fie aux trompettes des experts impuissants devant une bébête qui lui échappe et lui file entre les doigts... Entretemps, les heures s'écoulent, le lavabo se rempli dangereusement d'une eau qui devient bouillante, et les deux grenouilles continuent à refuser de s'entendre d'unir leurs forces et de faire un bout de chemin l'une vers l'autre... elles se trompent d'ennemi, l'une traitant l'autre de mouton et l'autre accusant l'une de mule... (Rien à voir avec l'actualité hein!)
Photomontage d'un vieux lavabo de Choindez, d'une rainette bien innocente sur ce coups là, des nuages de mon ciel de Courrendlin et de quelques bulles de savon...
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25 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Au cœur du lichen

Un cœur de lichen jaune, brisé, né sur le marchepied en métal rouge d'un vieux wagon abandonné... un électrocardiogramme presque plat... il semble trépassé mais, en fait, il a choisi de battre à son rythme, celui de la nature qui, lentement, surement, va reprendre un jour tous ses droits. Lui et les mousses qui l'entourent vont gentiment phagocyter cet énorme wagon de ferraille et de bois jusqu'à ce que mort s'en suive! Il faudra peut-être des siècles...(Aucun rapport avec l'actualité hein)

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24 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Cactus de Noël

Dans ses jupons d'organza blanc, légèrement rosé, la fleur du cactus de Noël se lance dans une danse sensuelle où ses étamines enfarinées d'une poussière d'étoile reproductrice caressent un pistil qui n'en finit par de rougir...

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18 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Les pigeons au bain
Il en va des pigeons comme des hommes... Il y a les pleutres et il y a les téméraires... les courageux et les couards. Mais il ne faut pas confondre le courageux qui affronte une épreuve pour se mettre à l'abri d'une menace ou pour mettre en sécurité d'autres personnes et la tête brûlée qui va affronter un danger pour le plaisir ou la gloire... Puis il y a les pires... Ceux qui ne font jamais rien... et qui savent tout, voient tout ! les Yakas et les Faukons... Ils ne font rien et vous donnent des conseils ! T'aurais dû faire comme çi, y'aurait fallut faire comme ça... Il en va des hommes comme des pigeons...
Certains ne se trompent jamais !
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17 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Un peuple en marche
Un peuple en marche erre sans but
Dans une brume humide et froide
Le regard perdu il attend la chute
Ayant évité de justesse la noyade
 
L'enfant à naitre encore au chaud
Ressent le mal-être qui l'entoure
Les épaules aux lourds fardeaux
D'une mère usée pleine d'amour
 
On ne veut pas croiser leurs regards
D'ailleurs ils ne lèvent pas les yeux
Nous sommes bien trop couards
Pour dire qu'ici ils sont chez eux 
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11 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Lèvres pulpeuses

Voyage autour d'un pot de fleurs. Attiré comme un papillon par le parfum entêtant d'un lys, une senteur envoutante qui embaume tout l'appartement, je n'ai pu que succomber à ces fragrances qui caressent mon nez et m'enivrent puis qui m'attirent inexorablement vers lui. Continuant mon périple, j'ai craqué devant les lèvres pulpeuses, limite botoxées, d'une rose de Noël, la bouche en cœur, comme si elle faisait un selfie... La lumière d'un soleil de novembre jouant avec la fragilité diaphane des robes aux couleurs tendres m'offre quelques tableaux pastels que je m'empresse de croquer...

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10 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
On a tous un banc
On a tous un banc dans notre mémoire, témoin privilégié de nos premiers émois, endroit de rencontres parfois, endroit de recueillement, de repos et de méditation, seul ou à deux, ou plus. Assis, on rêvasse, on regarde au loin pour se regarder soi-même dans une introspection mélancolique. Le paysage alors, aussi beau soit-il, n'est souvent qu'une image de fond que l'on ne voit même plus...
Autrefois, enfant, le banc était cette agora clanique où se retrouvaient les gosses du quartier, les jambes ballantes pour les petits, ou assis sur le dossier les pieds sur l'assise pour les caïds en culottes courtes du pâté de maisons... Au village, il y avait les fameux bancs de la forêt des balances, témoins chaque weekend de nos soirées d'adolescents presque rebelles. Le mange-disques, les bières et les cervelas suffisaient à notre bonheur. On ne refaisait pas encore le monde, on le vivait, autour d'un feu de bois, assis sur des bancs...
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09 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Entre automne et hiver

Le temps semble un instant suspendu hésitant entre automne et hiver. La feuille à sa branche ne tient plus qu'à un fil, elle va lentement se laisser tomber sur un duvet végétal cotonneux, puis s'endormir, engourdie par les frimas de novembre. Peut-être fera-t-elle le rêve de nourrir pour les saisons à venir son arbre, celui qui l'a nourri ce dernier printemps et durant tout l'été... Ce sera là son destin... Quelqu'un avait dit "Rien ne se créé, rien ne se perd... Tout se transforme." et la nature en est le parfait exemple...

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07 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Au bout du monde
Je suis allé tout au bout du monde
À quelques petits pas de chez moi
Un beau voyage derrière la Rotonde
Pas besoin d'avion pour aller là-bas
 
Une immersion totale et imaginaire
La rouille m'offre lac rivage et rivière
Les fêlures comme de vieilles peaux
Imitent l'envol de milliers d'oiseaux
 
On y fait le tour de la planète terre
En se laissant rêver en apesanteur
Il y a vraiment peu d'efforts à faire
Pour tutoyer un instant le bonheur
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06 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Les feux de l'automne
Les feux d'un automne annoncé
Embrasent les feuillages fatigués
L'ordonnateur inspiré met en scène
Un spectacle d'une saison indienne
 
Aux pieds de la Roche Saint-Jean
Faut déguster ces petits moments
Le soleil bien trop bas sur l'horizon
Nous gratifie que peu de ses rayons
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03 Nov
Texte et photo Jean-Marc Steiner
Les fleurs coupées
Elle le sait, je n'offre pas de fleurs coupées
Fussent-elles d'automne et presque fanées
Je préfère de mon œil de verre les capturer
Et ces bouquets irisés à leur terre les laisser
 
Parmi elles, un cœur y ai trouvé
Il écarte ses ailes pour s'envoler
Fendre les airs pour te retrouver
Te dire que pour toi je l'ai capturé
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